La majorité des théâtres privés en France avaient fait le choix de ne pas rouvrir leurs portes au printemps lors du déconfinement. La vraie rentrée pour les théâtres privés, c’est donc en septembre, après un an et demi de fermeture. Le secteur est prêt, même s’il s’attend à une reprise timide, comme c’est le cas pour les cinémas. Bertrand Thamin, le Président du Syndicat National du Théâtre Privé se veut confiant.
C’est la grande réouverture pour les Théâtre Privés. Beaucoup avaient le choix de ne pas rouvrir en mai. Est-ce que cela a été une sage décision ?
Alors sage décision. Je ne sais pas. On a été quelques-uns à ouvrir les petites salles. Les moyennes salles ont pu rouvrir. Mais la vraie, grande et belle rentrée théâtrale pour le privé, c’est effectivement ce mois de septembre 2021. Et on mise beaucoup sur toutes nos créations, les belles reprises des spectacles qui s’étaient vu couper les ailes par la COVID-19, et les nombreuses créations. Cette rentrée est très affriolante.
La période a été très compliquée. Vous avez été soutenu par l’État français, par les tutelles, par Bercy, par le ministère de la Culture. Quel bilan tirez-vous de ces derniers mois ?
D’abord, avant même de parler du soutien, il faut qu’on revienne sur ce traumatisme énorme qui a consisté pour les théâtres, pour la culture, à rester fermé pendant pratiquement un an et demi. La France est le pays des Lumières. C’est le pays des arts. Qui aurait pu imaginer, il y a quelques années, que l’on resterait comme ça pendant un an et demi, avec des cinémas, des théâtres, des opéras fermés, des librairies qui n’ont plus droit de vente de livres ? Ça a été un véritable cauchemar, dont on semble sortir un petit peu. Je suis prudent parce que la Covid nous a appris à l’être.
Vous étiez hier avec la ministre de la culture Roselyne Bachelot hier. Avez-vous des assurances sur le maintien des aides ?
Alors oui, il y a eu des assurances de la part de la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, et du ministre des Finances, Bruno Le Maire. Effectivement, ils nous ont bien expliqué que pour les secteurs dits fragiles, dont nous sommes, il y aurait des mesures ponctuelles de soutien. On a eu l’assurance de continuer à être soutenu. Je n’ai pas d’angoisse. On ne va pas se retrouver les uns et les autres au tribunal de commerce en train de déposer le bilan. Je fais confiance à la parole publique.
Quelle est la fréquentation dans les théâtres qui ont commencé à rouvrir ? Les spectateurs sont-ils là ?
Cela a été un tel traumatisme, il faut que les nouvelles habitudes se mettent en place. Il faut laisser aux gens digérer le pass sanitaire. Je comprends très bien que les gens qui ont réservé depuis un an et demi, qui ont vu leurs spectacles annulés, soient un peu dans l’expectative. Mais il faut qu’on rouvre. Il faut que les gens viennent nous soutenir rapidement. Et puis, tout va rentrer dans la normale je l’espère le plus vite possible.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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