38 spectacles au programme de cette saison qui fête les 20 ans du Théâtre du Rond-Point sous la direction de Jean-Michel Ribes. Elle s’ouvre dès le 3 septembre dans les jardins du Théâtre et dans la salle Renaud-Barrault avec la nouvelle pièce de son directeur, J’habite ici.
ÇA Y EST,IL FAIT JOUR !
UNE SÉRIE D’ÉVÉNEMENTS EN PARTENARIAT AVEC LA MGEN
Retour à la vie et à la lumière : le Théâtre du Rond-Point rouvre et s’ouvre à tous les publics. Acteur majeur du secteur de la santé et de la prévoyance, dédié au monde de l’éducation et de la culture, la MGEN, partenaire du Rond-Point, soutient l’événement de la rentrée : « Ça y est, il fait jour ! » pour célébrer la renaissance à la vie artistique et culturelle, essentielle aux équilibres psychiques et sociaux, à nos existences. Le Rond-Point offre une deuxième édition à son festival dans les jardins. La fête se poursuit par J’habite ici, nouvelle création de Jean-Michel Ribes, et une soirée exceptionnelle, dans tous les recoins du Théâtre, avec une programmation éclatée, acrobatique et musicale, de surprises et promesses d’enchantements.
3 SEPTEMBRE – 17 OCTOBRE
J’HABITE ICI
PIÈCE EN DOUZE APPARTEMENTS, UNE CONCIERGE DANS L’ESCALIER ET UNE RUE DEVANT
TEXTE ET MISE EN SCÈNE JEAN-MICHEL RIBES
AVEC OLIVIER BROCHE, MANON CHIRCEN, ROMAIN COTTARD, CHARLY FOURNIER ANNIE GRÉGORIO, JEAN JOUDÉ, ALICE DE LENCQUESAING, PHILIPPE MAGNAN MARIE-CHRISTINE ORRY, STÉPHANE SOO MONGO
Amoureux à mobylette, bourgeois très bourgeois, fonctionnaires priapiques, proustiens désabusés, SDF joyeux, vegans et policiers poètes tourbillonnent dans un immeuble que réenchante la concierge, ange gardienne de tous ces démons. Auteur, réalisateur, metteur en scène et directeur du Rond-Point depuis 2002, Jean-Michel Ribes érotise l’ensemble d’un ministère, réinvente avec tendresse ce quartier, ce pays ou ce monde que nous habitons tous, sans épargner « l’effarante connerie du fascisme ». Par son théâtre monstre, il édifie une fresque fantasque aux humanités éclatées. Il cherche « l’air frais à travers la broussaille des certitudes et le bordel des idées » et compose une symphonie urbaine, une mosaïque de l’époque dont l’humour, dit-il, « reste la seule issue de secours ».
3 SEPTEMBRE – 17 OCTOBRE, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 16 SEPTEMBRE
SALLE RENAUD-BARRAULT
LE ROND-POINT DANS LE JARDIN
ENTRÉE LIBRE, SORTIE HEUREUSE
PROGRAMMATION À VENIR
« TOUT LE MONDE DEHORS ! »
Courez dans le jardin, derrière le Rond-Point. Là, des chaises et des tréteaux, pour plusieurs soirées de théâtre en extérieur, à l’air libre, au frais de la fin d’été, pour les passants, les fidèles et les curieux. Après l’immense succès d’une première édition l’an passé, le Rond-Point offre à nouveau plusieurs jours d’une programmation éclatée, avec magiciens et musiciens, performeurs et stand-uppers, improvisations ou prises de parole. Entrée libre, sortie heureuse. Pièces, numéros, récitals, lectures ou folies furtives… Les comédiens et les auteurs renouent parmi les arbres avec l’essence du spectacle vivant : des voix, des oeuvres et la liberté. On plante à l’arrière du théâtre les mauvaises graines de la culture pour que repoussent les herbes folles de la fête, d’un rire qui résiste aux virus comme aux idées confinées.
7 – 19 SEPTEMBRE, 18H30
LES 4, 5, 11, 18 ET 19 SEPTEMBRE, 16H ET 18H30 – DIMANCHE 12 SEPTEMBRE, 16H
RELÂCHE LES 13 ET 14 SEPTEMBRE
THE NORMAL HEART
UNE PIÈCE DE LARRY KRAMER
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE VIRGINIE DE CLAUSADE
AVEC MICHAËL ABITEBOUL, JOSS BERLIOUX, ANDY GILLET, DÉBORAH GRALL
BRICE MICHELINI, JULES PELISSIER, DIMITRI STOROGE
« DONC, ON EST TOUS DES GRENADES DÉGOUPILLÉES. »
New York, 1981, une épidémie sans nom décime la communauté homosexuelle. Face au déni et à l’indifférence, Ned Weeks s’indigne, met sa colère et son mauvais caractère au service d’un activisme sans concession, dénonce l’inaction, provoque des scandales médiatiques. L’écrivain Larry Kramer écrit The Normal Heart, acte militant autobiographique, succès mondial, deux ans avant de fonder Act Up en 1987. Il meurt en 2020. Trente-six ans après sa première représentation, la pièce est créée en France quand la pandémie de Covid-19 remet en question les libertés individuelles et la responsabilité des gouvernants face à la crise. Comédienne, autrice, Virginie de Clausade adapte ce manifeste romancé, portrait d’une lutte enflammée et sans précédent. Il y est question de désir et de sexe, de combat et d’engagement, de peur et d’injustice, et surtout, partout, d’amour.
8 SEPTEMBRE – 3 OCTOBRE, 21H
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 21 SEPTEMBRE
SALLE JEAN TARDIEU
MADAME FRAIZE
MISE EN SCÈNE PAPY
INTERPRÉTATION MARC FRAIZE
« ELLE AIME SE RENDRE UTILE AUX AUTRES. ELLE EST GÉNÉREUSE. »
Longs gants roses, Monsieur Fraize apparaît dans une robe verte et fendue. Madame Fraize rayonne. Elle chante l’amour. Ses mèches rebiquent, coiffure rétro. Elle évoque les petits riens de la vie à deux, cette lutte d’être en couple, le bonheur aussi. Les bonheurs, surtout. Elle enchante, souriante dans sa gestuelle hypnotique, sensuelle, ambiguë toujours. Quelques notes de piano et des larmes, une chanson espagnole. Madame Fraize crée une bulle poétique, parenthèse de douceur et de joie dans un monde fatigué. Nouveau talent humour de la SACD, Monsieur Fraize, clown lunaire à contre-courant des lois de l’humour et des diktats de l’efficacité, provoque l’hilarité par l’expression de son ahurissement face au monde, cruel, dont il ne comprend rien. Il se métamorphose et fête avec ce nouveau spectacle, Madame Fraize, ses vingt ans de scène.
16 SEPTEMBRE – 17 OCTOBRE, 18H30
RELÂCHE LES LUNDIS, MARDIS ET MERCREDIS
SALLE RENAUD-BARRAULT
LA PLUS PRÉCIEUSE DES MARCHANDISES
TEXTE JEAN-CLAUDE GRUMBERG
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE CHARLES TORDJMAN
AVEC EUGÉNIE ANSELIN, PHILIPPE FRETUN ET LA PARTICIPATION DE JULIE PILOD
« TANDIS QU’AGONISAIT L’HUMANITÉ. »
Hiver 1942, un train passe… On balance du wagon un petit paquet enveloppé dans un châle de soie rare. C’est une petite fille de la tribu des « sans-coeur », ceux qui « voyagent gratos en convois spéciaux ». Pauvre Bûcheronne et Pauvre Bûcheron ramassent le paquet dans la neige, ils apprivoisent la môme. Elle deviendra pour eux « la plus précieuse des marchandises ». Grand Prix de l’Académie française et de la SACD, Moliérisé, Césarisé, auteur de L’Atelier, Jean-Claude Grumberg compose un conte féerique qui contient son oeuvre tout entière. Par le poème, dire encore et comprendre la barbarie humaine, avec drôlerie et distance, en espérant y voir un peu plus clair dans l’atrocité. L’ironie comme la poésie mettent en demeure de penser, et sauvent peut-être du chagrin.
22 SEPTEMBRE – 17 OCTOBRE, 18H30
DIMANCHE 17 OCTOBRE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LES 26 SEPTEMBRE ET 5 OCTOBRE
SALLE JEAN TARDIEU
L’ASSIGNATION
TEXTE TANIA DE MONTAIGNE
ADAPTATION TANIA DE MONTAIGNE ET STÉPHANE FOENKINOS
MISE EN SCÈNE STÉPHANE FOENKINOS
AVEC TANIA DE MONTAIGNE, FLORENCE MAURY
(DISTRIBUTION EN COURS)
Elle y va, de front, s’attaque au mot Race, aux assignations qui s’ensuivent. Elle porte un prénom russe, arbore une particule et le nom du plus grand moraliste français. Mais Tania de Montaigne est noire, sans majuscule. Elle affronte les automatismes grinçants des préjugés racistes. Juif, Musulman, Blanc, Noir… Pour chaque couleur, chaque religion, il y aurait un mécanisme et des flopées d’archétypes, caricatures, condescendances de bon ton, ou relents xénophobes. Tania de Montaigne en fait une fête et un spectacle. Elle se lance dans une conférence teintée d’une drôlerie cruelle, orchestrée par Stéphane Foenkinos, metteur en scène du spectacle Noire. Avec L’Assignation, elle sort de leurs zones d’ombre et de confort les hypocrisies comme les réflexes les mieux partagés, pour regarder enfin le mot Race en face. Et pour en rire, aussi.
5 – 16 OCTOBRE, 21H
RELÂCHE LES 10 ET 11 OCTOBRE – SALLE JEAN TARDIEU
NOIRE
D’APRÈS NOIRE – LA VIE MÉCONNUE DE CLAUDETTE COLVIN
DE TANIA DE MONTAIGNE
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE STÉPHANE FOENKINOS
AVEC TANIA DE MONTAIGNE
19 – 23 OCTOBRE, 20H30
SAMEDI 23 OCTOBRE, 14H30 – SALLE JEAN TARDIEU
DJÉNANE
SUR UNE IDÉE DE BÉBEL LE MAGICIEN
CRÉATION MAGIE ET INTERPRÉTATION BÉBEL LE MAGICIEN
ÉCRITURE ANNE ARTIGAU ET BELKHEÏR DJENANE
MISE EN SCÈNE ANNE ARTIGAU
VOIX ÉLISE CARON
« UN JOUR LES CARTES ET LES HOMMES ONT FAIT LE MÊME RÊVE. »
Belkheïr Djenane, alias Bébel, magnifie l’art de la magie, artisanat ancestral hissé au rang de grand art. Lauréat de la Colombe d’Or, premier prix de cartomagie, il entraîne le spectateur dans des dédales d’invraisemblances, miracles de cartes qui traversent les miroirs. Adolescent en 1982, il s’exerce dehors, quartiers des Halles ou de Saint-Germain : sa dextérité de prodige éblouit les passants, ses numéros de close-up entrent dans l’histoire de la magie. Depuis sa rencontre en 2012 avec la metteuse en scène Anne Artigau, ils inventent ensemble une nouvelle approche de son art. Désormais les cartes mènent la danse, prennent le contrôle de ses mains, dévoilent les raisons mystérieuses de leur existence, dans un voyage unique, effarant et imprévisible.
24 SEPTEMBRE – 16 OCTOBRE, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS
SALLE ROLAND TOPOR
QUE DU BONHEUR (AVEC VOS CAPTEURS)
CONCEPTION ET INTERPRÉTATION THIERRY COLLET
MISE EN SCÈNE CÉDRIC ORAIN
ASSISTANAT À LA CRÉATION ET INTERPRÉTATION MARC RIGAUD
« LES MACHINES SONT PLUS FORTES. EST-CE QUE JE RÉSISTE ? OU EST-CE QUE JE PACTISE ? »
Sorcier, scientifique envoûteur, Thierry Collet transforme la scène en laboratoire d’expériences prodigieuses. Sur sa table de conférencier, un jeu de cartes, une bouteille de bière, des portefeuilles empruntés aux spectateurs… Il fait intervenir dans ses tours des capteurs connectés, des applications de smartphone. Il sollicite ou invente des nouvelles technologies pour créer des doubles numériques d’objets ou d’individus. Impossible de distinguer le vrai du faux. Dans cette douzième création hallucinatoire, le chercheur s’hybride, jongle avec science et croyance, art divinatoire ou vaudou lumineux. Mentaliste, il manipule le réel comme la pensée, pirate en temps réel les données et l’imaginaire du public fasciné par ses numéros d’une magie plus que contemporaine, anticipatrice. Inventeur de
dispositifs à créer du mystère, il fabrique de l’incroyable.
19 – 23 OCTOBRE, 20H30 / 26 OCTOBRE – 6 NOVEMBRE, 19H
RELÂCHE LES DIMANCHES ET LES LUNDIS – SALLE ROLAND TOPOR
LE BRUIT DES LOUPS
CRÉATION ET INTERPRÉTATION ÉTIENNE SAGLIO
ET AVEC BASTIEN LAMBERT ET GUILLAUME DELAUNAY
« QUAND TOUT EST IMPOSSIBLE, LE TRAVAIL DU MAGICIEN COMMENCE. »
Jongleur et magicien, Étienne Saglio revient fêter l’invraisemblable avec de nouvelles créatures irréelles. L’artiste stupéfiant, associé au Rond-Point, offre une excursion dans une folle rêverie, entre clair de lune et lever de soleil sur un monde inconnu. Il invite à un voyage inouï, une balade dans une forêt envoûtée, envoûtante. Un rat se fait messager, des plantes se rebellent, un drôle de renard joue le narrateur du conte… Un damier gigantesque se transforme en forêt, peuplée de loups et de géants. C’est tout un univers qui s’élève, se révèle autour d’un gosse au pays des merveilles. La nature passe à l’acte, tendre ou cruelle, lui rapporte son enfance et ses peurs enfouies sous les feuilles mortes, pourtant mouvantes. Création virtuose d’une utopie tangible : on voit prendre vie sur scène les plus anciens rêves d’enfant.
3 – 20 NOVEMBRE, 20H30
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 11 NOVEMBRE
SALLE RENAUD-BARRAULT
THOMAS JOUE SES PERRUQUES
TEXTE THOMAS POITEVIN, HÉLÈNE FRANÇOIS, STÉPHANE FOENKINOS
MISE EN SCÈNE HÉLÈNE FRANÇOIS
AVEC THOMAS POITEVIN
« LES DÉSESPÉRÉS NE MANQUENT PAS DE PANACHE ! »
Auteur et génial explorateur de la comédie humaine, Thomas Poitevin déploie une galerie de portraits tragiques et tendres, hommes et femmes sous perruques, en proie à la catastrophe ordinaire d’exister. Défilent dans une anthologie de micro-fictions : une agente immobilière germanopratine à la dérive, un jeune schizophrène amateur d’écureuils, une technicienne de la culture hyperactive… Le comédien fait jaillir un bal de ratés magnifiques, d’anti-héros et autres créatures dans leur panique d’être au monde. Propulsé via Instagram au firmament des stars lors du confinement, Thomas Poitevin postait chaque jour des vignettes, pastilles de trois minutes max, sous des perruques différentes. Seul en scène, avec la metteuse en scène Hélène François et la complicité de Stéphane Foenkinos, une irrésistible épopée humaniste, sorte d’autobiographie explosive de tout le monde.
5 – 23 NOVEMBRE, 20H30 / 24 – 28 NOVEMBRE, 18H30
DIMANCHES 7, 14 ET 21 NOVEMBRE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 11 NOVEMBRE – SALLE JEAN TARDIEU
A BRIGHT ROOM CALLED DAY
TEXTE TONY KUSHNER
MISE EN SCÈNE CATHERINE MARNAS
AVEC SIMON DELGRANGE, ANNABELLE GARCIA, TONIN PALAZZOTTO
JULIE PAPIN, AGNÈS PONTIER, SOPHIE RICHELIEU, GURSHAD SHAHEMAN
EN ALTERNANCE AVEC VINCENT DISSEZ, YACINE SIF EL ISLAM, BÉNÉDICTE SIMON
« AVONS-NOUS CONVOQUÉ LE DIABLE ICI POUR LE SOUSTRAIRE AU MONDE EXTÉRIEUR ? »
Berlin, années trente, on boit, on moque Adolf Hitler, despote en puissance qui n’arrivera jamais au pouvoir. Ils sont jeunes. Aucun ne conçoit, dans ce milieu d’intellectuels éclairés, l’avènement du fascisme. Mais la catastrophe advient, le groupe explose, et la pièce aussi. Les personnages propulsés en 2021 convoquent Trump, Biden et les petits dictateurs européens. Catherine Marnas observe avec une méchante drôlerie les glissements progressifs des démocraties fragiles vers les systèmes totalitaires. Tony Kushner, prix Pulitzer pour Angels in America, peint l’état du monde dans un cauchemar festif, voyage dans le temps et cabaret des désillusions. Il met en demeure de penser et de réagir face aux lents virements extrémistes.
23 NOVEMBRE – 5 DÉCEMBRE, 20H30
DIMANCHE 5 DÉCEMBRE, 15H – RELÂCHE LES 28 ET 29 NOVEMBRE – SALLE RENAUD-BARRAULT
LE CHAMP DES POSSIBLES
ÉCRITURE, INTERPRÉTATION ET MISE EN SCÈNE ÉLISE NOIRAUD
« TAILLER AU JOUR LE JOUR SA VIE ! »
À dix-neuf ans, avec un bac en poche et l’envie de tracer sa route, Élise quitte son Poitou natal pour rejoindre la capitale. Ses rencontres donnent lieu à une galerie truculente de personnages croisés à la Sorbonne, dans des cours de théâtre ou chez la mère d’un petit Agamemnon dont elle devient la baby-
sitter. Élise Noiraud signe une comédie humaine qu’elle assume seule en scène, déchirante de drôlerie et de tendresse. Elle a raconté son enfance et son adolescence dans La Banane américaine puis Pour que tu m’aimes encore, joués près de trois cents fois. Ce troisième chapitre boucle la boucle avec l’âge adulte et raconte son parcours d’émancipation, jonché d’hilarantes catastrophes.
23 NOVEMBRE – 19 DÉCEMBRE, 20H30
RELÂCHE LES DIMANCHES ET LUNDIS – SALLE ROLAND TOPOR
TOUT VA BIEN MADEMOISELLE !
DE JULIEN CERNOBORI ET HÉLÈNE DUCHARNE
D’APRÈS SUPERHÉROS / HÉLÈNE, UN PODCAST CRÉÉ PAR JULIEN CERNOBORI
ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE CHRISTOPHE GARCIA ET MARIE RÉMOND
AVEC MARIE RÉMOND
« LA VIE BAH LA VIE… ELLE REPREND LE DESSUS EN FAIT. »
À cinq ans, elle chope un staphylocoque. Et toutes les guerres du corps vont se déclarer. Mais Hélène va se battre, se débattre. Pour tenir, encore, et continuer. Elle va grandir et affronter sa propre histoire familiale, minée de secrets et de mensonges. Hélène doit tout reconstruire et répondre à tous les défis que lui impose son corps. Et elle vainc, force surhumaine, armée de ses amitiés et de sa volonté de vivre. Comédienne, révélation théâtrale aux Molières 2015, Marie Rémond joue André au Rond-Point d’après les témoignages d’Agassi. Forte de son admiration pour Hélène, pour « son courage et sa joie de vivre », Marie Rémond incarne la figure d’une héroïne aux prises avec des combats intimes, dans une leçon irrésistible de drôlerie et de vivacité, imparable d’espoir et de vie.
24 NOVEMBRE – 19 DÉCEMBRE, 21H
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 30 NOVEMBRE – SALLE JEAN TARDIEU
LETTRES À ANNE
CORRESPONDANCE DE FRANÇOIS MITTERRAND À ANNE PINGEOT
ADAPTATION PATRICK MILLE ET BENJAMIN GUILLARD
MISE EN SCÈNE BENJAMIN GUILLARD
AVEC PATRICK MILLE
« VOUS M’AIDEZ À SERVIR L’IDÉE QUE JE ME FAIS DU MONDE ET DES HOMMES. »
François Mitterrand écrit à Anne Pingeot entre 1963 et 1995 : trente ans et mille deux cents lettres d’un amour clandestin. L’ancien président de la République quitte la posture de l’homme de pouvoir pour se faire poète et amant passionné. Depuis cet amour interdit, l’un des plus grands secrets de la Cinquième République, Mitterrand compose une oeuvre rare, brûlante, qu’Anne Pingeot confie aux éditions Gallimard en 2016. Cinq ans plus tard, le metteur en scène Benjamin Guillard et le comédien Patrick Mille cosignent l’adaptation des lettres. Ils dessinent ensemble un parallèle sensible entre une littérature supérieure des sentiments, poème épique d’un amour fou, et trois décennies d’une fantastique entrée dans l’histoire d’un homme d’exception.
1ER – 19 DÉCEMBRE, 18H30
21 – 31 DÉCEMBRE, 20H30
DIMANCHE 26 DÉCEMBRE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 25 DÉCEMBRE
SALLE JEAN TARDIEU
PATRICK TIMSIT
ADIEU… PEUT-ÊTRE. MERCI… C’EST SÛR.
TEXTE JEAN-FRANÇOIS HALIN ET PATRICK TIMSIT
MISE EN SCÈNE ÉTIENNE DE BALASY
« 10 BONNES RAISONS D’ARRÊTER. »
2015, triomphe au Rond-Point : Patrick Timsit fait honneur au « rire de résistance » et ne recule devant aucun brûlot de la société – migrants, néonazis ou handicapés… Il revient avec malice jouer les « cons de service ». Il fait rire avec tout ce qui fait mal. Il ne lâche pas ses proies, en appétit toujours de ce qui pourrait déranger le plus. Enfant d’Alger et d’une famille de maroquiniers, agent immobilier avant de connaître le succès avec La Crise, Un Indien dans la ville, Pédale douce, Le Cousin ou Stars 80, il écrit, réalise aussi. Regard social, oeil narquois, il se fait le trublion d’une société engluée dans un politiquement correct plus visqueux que jamais, plonge dans les marécages de la bien-pensance, et ça éclabousse, joyeusement, d’un rire vaccin. Aujourd’hui, Patrick Timsit nous fait ses adieux. Il est le seul à y croire.
7 – 31 DÉCEMBRE, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS ET LES 10 ET 25 DÉCEMBRE – SALLE RENAUD-BARRAULT
LES GROS PATINENT BIEN,CABARET DE CARTON
UN SPECTACLE DE ET AVEC OLIVIER MARTIN-SALVAN
ET PIERRE GUILLOIS
« ONCE UPON A TIME STRUKT VON BLOCKTENSTIK. »
Il quitte les plaines du Grand Nord, maudit par une sirène pêchée par accident. Il s’évade en patins, à trottinette, en avion cartonné. Il découvre l’Écosse, repart vers le sud à dos de mulet, assassine quelques cornemuseurs au passage, cherche l’amour, toujours. Mais l’acteur en costume trois pièces reste assis, c’est la folie du spectacle. Son acolyte en maillot de bain s’agite autour de lui avec des centaines de morceaux de carton où sont inscrits les noms des pays, accessoires ou bestioles rencontrées. Aventures rocambolesques déployées à force d’astuces et de gags, c’est une explosion d’idées géniales et farfelues. Après Bigre, succès mondial, Pierre Guillois et Olivier Martin-Salvan, dans un feu d’artifice de bouts de carton, invitent à un voyage imaginaire, fusion des délires d’un cabaret de « cartoons » et d’une épopée shakespearienne.
10 DÉCEMBRE – 16 JANVIER, 18H30
RELÂCHE LES LUNDIS, LES 25 ET 26 DÉCEMBRE ET DU 1ER AU 6 JANVIER
SALLE RENAUD-BARRAULT
LE SYNDROME DE L’OISEAU
TEXTE PIERRE TRÉ-HARDY
MISE EN SCÈNE SARA GIRAUDEAU ET RENAUD MEYER
AVEC SARA GIRAUDEAU ET PATRICK D’ASSUMÇAO
AVEC LA VOIX DE DENIS PODALYDÈS
« JE SAIS CE QUI EST BON POUR TOI, TU LE SAIS. »
Prix Raimu, Molière de la révélation théâtrale 2007, César de la meilleure actrice dans un second rôle 2018 pour Petit Paysan, figure phare de la série Le Bureau des légendes, Sara Giraudeau devient Ève. Elle s’occupe de la maison, petits plats, linge, ménage impeccable. Elle vit là depuis toujours. Des murs, la porte close, une fenêtre grillagée. Franck la retient, Ève ne connaît pas d’autres repères. Son monde et sa vie sont refermés à cet espace. Le Syndrome de l’oiseau dépeint cette réalité possible : posséder l’autre, lui confisquer tout horizon et tout envol. La comédienne met en scène avec Renaud Meyer un huis clos imaginaire, à la fois duel réaliste et fable fantastique. Face à Patrick d’Assumçao, elle devient cet oiseau privé du monde, aux prises avec sa propre folie, au dernier moment de la séquestration.
4 – 30 JANVIER, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 9 JANVIER – SALLE JEAN TARDIEU
GIRLS AND BOYS
TEXTE DENNIS KELLY
MISE EN SCÈNE CHLOÉ DABERT
AVEC BÉNÉDICTE CERUTTI
« QUAND VOUS AVEZ FAIT ÇA… »
Coup de foudre dans les couloirs d’un aéroport. Tout commence par le rire, la fête, le bonheur de la rencontre. Le couple aura deux enfants. Mais les ambitions professionnelles, les trahisons, les doutes prennent le pas. C’est la fin de l’amour, une descente en spirale vers la guerre domestique, l’étouffement, l’irrémédiable. Une femme, seule en scène, appelle ses enfants. Ils ne répondent pas. Elle se rappelle le point de non-retour : l’horreur exactement. Directrice de la Comédie – CDN de Reims depuis 2019, Chloé Dabert saisit pour la troisième fois le théâtre du surdoué britannique Dennis Kelly, auteur d’une langue urbaine et acérée. Elle dresse, après Iphigénie de Racine au Festival d’Avignon, le portrait d’une femme plongée dans l’impensable. La comédienne Bénédicte Cerutti s’empare du pire cauchemar d’une mère en prise avec les démons d’un homme.
4 – 30 JANVIER, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 9 JANVIER – SALLE ROLAND TOPOR
CLARA HASKIL
PRÉLUDE ET FUGUE
TEXTE SERGE KRIBUS
MISE EN SCÈNE SAFY NEBBOU
AVEC LAETITIA CASTA
PIANO ISIL BENGI
« CETTE MATURITÉ D’UN CERVEAU D’ENFANT EST VÉRITABLEMENT ANGOISSANTE ! »
« Parmi mes amis, disait Charlie Chaplin, j’ai pu côtoyer trois génies : le professeur Einstein, Winston Churchill, et Clara Haskil. » 1960, veille de concert, Clara Haskil vient de faire une chute dans un escalier mécanique de la gare de Bruxelles. La pianiste, au sommet de sa gloire, voit alors la maison de son enfance dans l’incendie, à Bucarest, puis sa vie tout entière. Dans un texte ciselé, partition minutieuse, l’auteur Serge Kribus fait entendre les voix de l’enfant, de l’artiste accomplie et de son entourage. Réalisateur et metteur en scène, Safy Nebbou découvre les interprétations et la vie de Clara Haskil. Il identifie aussitôt la grâce et la sensibilité extrêmes de la pianiste à l’actrice Laetitia Casta, qui lui a fait part de son désir de revenir au théâtre, de s’y risquer seule.
5 – 23 JANVIER, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE RENAUD-BARRAULT
ILS N’AVAIENT PAS PRÉVU QU’ON ALLAIT GAGNER
MISE EN SCÈNE ET SCÉNOGRAPHIE JEAN-LOUIS MARTINELLI
UNE PIÈCE DE CHRISTINE CITTI
COLLABORATION ARTISTIQUE THIERRY THIEÛ NIANG
AVEC CHRISTINE CITTI, YOANN DENAIVE, LOÏC DJANI, ÉVELYNE EL GARBY-KLAÏ
ZAKARIYA GOURAM, YASIN HOUICHA, ELISA KANE, LEÏLA LOYER KASSA
MARGOT MADANI, FRANÇOIS-XAVIER PHAN, MOUNIA RAOUI, AMINA ZOUITEN (EN COURS)
« LEURS CHAMPS DE BATAILLE ONT ENVAHI MA VIE ! »
Emmanuelle débarque dans un foyer d’accueil d’urgence pour mineurs. Elle est comédienne, elle veut les initier au théâtre. Quatre garçons et quatre filles lui opposent l’ennui et les violences d’une adolescence laissée pour compte. Prostitution, drogue, maltraitance, inceste. Ils ont traversé des champs de mines de vies ruinées. Ils se racontent, s’opposent aux éducateurs, à bout de nerfs et de forces. Peuvent-ils encore « gagner » ? Jean-Louis Martinelli dirige treize comédiens dont l’autrice de la pièce, Christine Citti, dans son propre rôle. Portrait sans concession ni angélisme, glacé d’humour, d’une jeunesse furieuse et bouillonnante.
26 JANVIER – 5 FÉVRIER, 20H30
DIMANCHE 30 JANVIER ET SAMEDI 5 FÉVRIER, 15H – RELÂCHE LE 31 JANVIER – SALLE RENAUD-BARRAULT
QUE DEMANDENT LES PEUPLES ?
NOS DISQUES SONT RAYÉS #5
UN FESTIVAL CONÇU PAR JEAN-DANIEL MAGNIN ET JEAN-MICHEL RIBES
PROGRAMMATION À VENIR
À quelques mois d’une élection présidentielle post-Covid à haut risque, s’ouvrira la cinquième édition de Nos disques sont rayés. Jean-Daniel Magnin invite des esprits non conformes – activistes, penseurs, essayistes et artistes – à questionner ce qui fait peuple aujourd’hui. Que demandent les peuples quand explosent les inégalités et que l’humanité s’enfonce dans le dérèglement climatique ? Sous quelle forme se réveilleront-ils ? Populistes, nationalistes, anarchistes, violents ou fraternels ? Après QAnon et la prise d’assaut du Capitole, allons-nous sombrer dans la hantise du complot, la guerre civile, les réalités alternatives ? Qu’est-ce qu’un peuple ? Sommes-nous le peuple ?
SOIRÉE D’OUVERTURE : LUNDI 31 JANVIER
PERFORMANCES-DÉBATS : 1ER – 12 FÉVRIER
SALLE RENAUD-BARRAULT ET SALLE ROLAND
EMBRASSE-MOI SUR TA TOMBE
TEXTE JEAN-DANIEL MAGNIN
INSPIRÉE DU SCÉNARIO DE MARYAM KHAKIPOUR
MISE EN SCÈNE JEAN-DANIEL MAGNIN ET MARYAM KHAKIPOUR
AVEC CHRISTINE MURILLO, RENÉ TURQUOIS, HÉLÈNE VIAUX, BENJAMIN WANGERMÉE
« TU ES SI BEAU. TU NE SENS NI LA TERRE NI LES CENDRES. »
Le fils, agent de sécurité à l’aéroport, est licencié sans raison et chassé par sa femme. Il flirte avec les idées noires quand il rencontre un gars de son âge, humilié comme lui par l’injustice. Le nouvel ami, prophète illuminé, l’entraîne sur les voies de la radicalisation et le goût du terrorisme. Comédie noire à échappées burlesques, la pièce bifurque avec le clivage mental d’une mère aimante. C’est elle, Christine Murillo, par sa drôle de folie, qui va contrecarrer les plans maléfiques des petits poseurs de bombes. Directeur littéraire du Rond-Point, Jean-Daniel Magnin s’inspire d’un scénario de Maryam Khakipour. Il compose avec elle une farce trempée d’acide où les individus se dédoublent pour ne pas sombrer dans le désespoir et les actes barbares.
2 – 20 FÉVRIER, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE JEAN TARDIEU
MÊME
COMÉDIE MUSICALE DÉJANTÉE DE PIERRE RIGAL
MUSIQUE EN DIRECT MICRORÉALITÉ
AVEC PIERRE CARTONNET, MÉLANIE CHARTREUX, ANTONIN CHAUMET
GWENAËL DRAPEAU, JULIEN LEPREUX, PIERRE RIGAL, DENIS ROBERT
JULIETTE ROUDET, CRYSTAL SHEPHERD-CROSS
« LE MÊME PEUT SE TRANSFORMER EN SON CONTRAIRE. »
Neuf danseurs performeurs s’agitent et dansent. Ils recommencent en boucle un même morceau, mêmes sons et mêmes mouvements, musique « transrock ». Un grain de sable dans la machinerie quand l’un d’eux arrive en retard au spectacle. Tout s’emballe. Fête jouissive d’une impossible reproduction d’un même geste qui se change en son contraire. Les gags à la Buster Keaton entraînent une chorégraphie tonique, comédie musicale expérimentale d’une énergie dingue. Théâtre, musique et danse s’entremêlent, convoquent le rock du groupe Microréalité, dézinguent le mythe d’OEdipe et ses fatalités. Rien n’est jamais prévisible, rien n’est pareil à rien, comme une définition du spectacle vivant. Après Micro, Press, Arrêts de jeu, Érection et Théâtre des opérations, Pierre Rigal, athlète de haut niveau, fomente un objet d’une liberté joyeuse, une explosion de surprises et de trouvailles.
8 – 19 FÉVRIER, 18H30
RELÂCHE LES 13 ET 14 FÉVRIER – SALLE RENAUD-BARRAULT
LE JOUR SE RÊVE
CHORÉGRAPHIE JEAN-CLAUDE GALLOTTA
MUSIQUE RODOLPHE BURGER
AVEC AXELLE ANDRÉ, NAÏS ARLAUD, XIMENA FIGUEROA, IBRAHIM GUÉTISSI
GEORGIA IVES, FUXI LI, BERNARDITA MOYA ALCALDE, JÉRÉMY SILVETTI
GAETANO VACCARO, THIERRY VERGER, JEAN-CLAUDE GALLOTTA
« DE L’HUMOUR ET DE LA PENSÉE, DE LA FANTAISIE ET DE L’INVENTION ! »
En trois tableaux, les danseurs magnifient les troubles solaires de la nature, les phosphorescences des grandes villes, puis livrent une vision folle de l’avenir dans une comédie musicale effrénée. Grâce d’une gestuelle énergique, combats d’anges et humanités fiévreuses… Dans des échappées mouvantes et ludiques, dix interprètes rendent hommage à Merce Cunningham, génie d’une poésie abstraite du mouvement, qui aurait cent ans aujourd’hui. Entre chaque séquence,
Jean-Claude Gallotta lui-même danse sur les chansons de Rodolphe Burger. Artiste associé au Rond-Point, le chorégraphe et danseur y a présenté sa trilogie autour des mythologies du rock, L’Homme à tête de chou, My Rock et My Ladies Rock. Avec quatre-vingts créations à son actif, il travaille à ouvrir la danse à toutes les disciplines, cinéma et poésie, musique et arts plastiques.
10 – 20 FÉVRIER, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES 14 ET 15 FÉVRIER – SALLE RENAUD-BARRAULT
BIOGRAPHIE : UN JEU
DE MAX FRISCH
MISE EN SCÈNE FRÉDÉRIC BÉLIER-GARCIA
AVEC GOLSHIFTEH FARAHANI, JOSÉ GARCIA
ANA BLAGOJEVIC, FERDINAND RÉGENT-CHAPPEY
(DISTRIBUTION EN COURS)
« S’IL VOUS PLAÎT… SANS REVOLVER… »
Et s’il pouvait, à cinquante ans, rejouer sa vie, les grandes scènes de sa vie, en modifier un geste, un mot, en déjouer le cours, et surtout éviter une rencontre, celle d’Antoinette, miracle et cauchemar de son existence. C’est la règle de ce jeu : réécrire sa biographie. Reprendre et corriger, revenir dans le temps, le suspendre, faire d’autres choix, prendre d’autres voies. Rêve ludique ou polar noir, joyeuse machination, Biographie : un jeu mine le champ des possibles, et transforme la vie en incertain puzzle de choix, désirs, pulsions ou lâchetés raisonnables. Frédéric Bélier-Garcia signe avec cette partie d’échecs féroce et drôle sa première mise en scène en 1999. Succès prodigieux. Aujourd’hui, il s’empare à nouveau de la comédie vertigineuse, labyrinthe de mises en abyme, pour y faire souffler l’air vif amer du présent.
8 MARS – 3 AVRIL, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 10 MARS – SALLE RENAUD-BARRAULT
J’AVAIS MA PETITE ROBE À FLEURS
TEXTE ET COLLABORATION ARTISTIQUE VALÉRIE LÉVY
MISE EN SCÈNE NADIA JANDEAU
AVEC ALICE DE LENCQUESAING
« JE DOIS JOUER LE JEU, JE DOIS TOUT DIRE. »
Blanche a vingt-six ans, elle vit seule à Caen. Une société de production, pour une chaîne de télévision, lui envoie une caméra. On lui demande de témoigner. Elle se prépare, va raconter son histoire, seule, chez elle, face à la caméra. Elle a trois jours pour déballer son intimité : un viol subi trois ans plus tôt. Si elle est convaincante et pertinente, elle sera sélectionnée et pourra participer au direct. Elle croit que son témoignage va l’aider à s’en sortir, à lui faire oublier son drame. Productrice de théâtre, auteure, Valérie Lévy compose un thriller poignant, portrait d’une femme violée d’abord, puis abusée par l’exploitation de sa propre parole via l’obscénité des réseaux, de la télé et des médias.
8 – 27 MARS, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 13 MARS
SALLE ROLAND TOPOR
VARIÉTÉ
UNE CRÉATION DE SARAH LE PICARD
INSPIRÉE PAR L’ÉMISSION DE TÉLÉVISION DISCORAMA (1959-1974)
AVEC ANNE-LISE HEIMBURGER
FLORENT HUBERT, SARAH LE PICARD
« J’AIME BIEN LE MOT RENCONTRE. »
Un studio, l’ORTF des années soixante, un piano, deux chaises. L’intervieweuse élégante, talons chics et argentés, pantalon crème et cintré, poursuit sur quinze ans un entretien avec Véronika, d’abord icône des yéyés, interprète folk à la française, bientôt star oubliée. Un pianiste les accompagne et enchante chaque rendez-vous. Trois clowns délicats partent à l’aventure de la France de Barbara et de Marie Laforêt, de la guerre d’Algérie, des droits des femmes et de mai 68. Variété s’inspire des rencontres mythiques de Denise Glaser, animatrice de l’émission Discorama, éjectée en 1975 par Giscard d’Estaing. C’est une rêverie heureuse dans les courants et l’histoire du pays, via un grand art en mode mineur et ses vedettes : la variété, populaire ou engagée, et les traces joyeuses qu’elle laisse dans les mémoires, éclats de bijoux indélébiles.
9 – 27 MARS, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE JEAN TARDIEU
VIEUX CON
DE ET AVEC CHRISTOPHE ALÉVÊQUE
MISE EN SCÈNE PHILIPPE SOHIER
« ON PEUT ÊTRE VIEUX CON ET MODERNE À LA FOIS ! »
Il en a marre et il le dit. Il s’en prend à la bien-pensance des Bisounours en place, aux bières sans alcool, aux journées sans tabac et autres charcuteries maigres. Il fonde le club des « Vieux Cons Modernes », en réponse à la dictature molle d’une pensée tiède, aux inquisiteurs du nouvel ordre moral, et raconte le monde à son fils de quatre ans. Il en fait un livre et un spectacle. Humoriste engagé, dégagé, à la marge, clown dérisoire ou missionnaire, Christophe Alévêque défend une liberté d’expression totale et sans entrave, une imagination débridée, sans autocensure ni censure du tout. « L’empire du bien » peut trembler, Alévêque revient dans son armure de Vieux con, s’attaque aussi à la mièvrerie de la « relève » sans épargner l’hypocrisie des aînés, et brûle le plateau avec son insolente et lucide férocité.
10 MARS – 3 AVRIL, 18H30
RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE RENAUD-BARRAULT
PORTRAIT AVEDON-BALDWIN : ENTRETIENS IMAGINAIRES
TEXTE KEVIN KEISS ET ÉLISE VIGIER
MISE EN SCÈNE ÉLISE VIGIER
AVEC MARCIAL DI FONZO BO ET JEAN-CHRISTOPHE FOLLY
« C’EST LE VISAGE DES AUTRES QUI M’APPREND CE QU’EST LE MIEN. »
L’un est écrivain, noir et homosexuel. L’autre est blanc, juif et photographe. Idoles des années soixante, James Baldwin et Richard Avedon portent sur l’impérialisme américain un regard acerbe et aimant. Ils décousent le drapeau de la première démocratie du monde, pays de l’esclavagisme et de l’extermination des peuples indiens. Élise Vigier, artiste associée à la direction de la Comédie de Caen, met en scène leur dialogue dansant et invite ses interprètes, Marcial Di Fonzo Bo et Jean-Christophe Folly, à tisser des liens entre les États-Unis et la France, via l’Argentine et le Togo. C’est la construction de soi qu’ils fêtent et interrogent, au sein d’une société où les notions d’intolérance et d’exclusion brûlent d’actualité.
29 MARS – 3 AVRIL, 20H30 / 6 – 17 AVRIL, 21H
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE JEAN TARDIEU
MOI AUSSI J’AI VÉCU
TEXTE, INTERPRÉTATION ET MUSIQUE HÉLIOS AZOULAY
MISE EN SCÈNE ANNE BEREST
« MON PÈRE SENTAIT LA PLUIE SUR LES GALETS… »
Il porte le costume de mariage de son « Pépé », et l’art d’une narration rythmée à son apogée. Hélios Azoulay retrouve son père, mort trente-cinq ans plus tôt, dans le compartiment d’un train, direction Bombay. Il tire le fil poétique d’une enfance éclatée, réenchante le passé, illumine les ignominies du monde et de son histoire. Des obstacles sur lesquels il a trébuché, il fait des joyaux imaginaires. Il jongle avec les mots, en fait une musique joyeuse, convoque ses fantômes, se réconcilie avec ses morts, leurs amours et leurs atrocités. Après La Visite, Anne Berest accompagne Hélios Azoulay, romancier, clown noir, directeur de l’Ensemble de Musique Incidentale, compositeur et clarinettiste génialement imprévisible. Dans son autobiographie rêvée, enfant heureux dans une enfance tourmentée, il crie enfin, trente-cinq ans après la mort de son père : « Moi aussi j’ai vécu. »
30 MARS – 17 AVRIL, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE ROLAND TOPOR
BARTLEBY MON FRÈRE
DE DANIEL PENNAC
ADAPTATION THÉÂTRALE CLARA BAUER, DANIEL PENNAC, MARGOT SIMONNEY
MISE EN SCÈNE CLARA BAUER
AVEC MARIE-ÉLISABETH CORNET, HABIB DEMBÉLÉ, PAKO IOFFREDO
ALICE LOUP, LAURENT NATRELLA, DANIEL PENNAC
« VIVRE, CE N’EST PAS LA MOINDRE DES CHOSES… »
Pour apprivoiser le deuil, l’adoucir, et poursuivre un dialogue avec son frère disparu, l’écrivain Daniel Pennac choisit d’incarner sur scène le personnage de la nouvelle Bartleby de Melville, 1856. Il pressent une fraternité occulte et tendre entre son frère, lui et le scribe new-yorkais qui réfute les injonctions de son supérieur. Bartleby répond toujours : « Je préférerais pas. » Le romancier s’explique et raconte cette aventure dans Mon frère, portrait sensible d’un aîné complice, souvenirs et échanges avec un autre admiré et maître en littérature. Metteuse en scène, Clara Bauer se passionne pour l’oeuvre de Pennac qu’elle dirige dans Journal d’un corps, puis Un amour exemplaire. Auteur de la saga des Malaussène ou de Chagrin d’école, le comédien Pennac livre sur scène avec Bartleby mon frère l’un de ses textes les plus intenses, poème d’amour et de fraternité.
5 – 17 AVRIL, 18H30 / 19 – 30 AVRIL, 20H30
SAMEDI 30 AVRIL, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 10 AVRIL – SALLE JEAN TARDIEU
SNOW THÉRAPIE
AUTEUR RUBEN ÖSTLUND
ADAPTATION JEANNE LE GUILLOU ET BRUNO DEGA
MISE EN SCÈNE SALOMÉ LELOUCH
AVEC ALEX LUTZ, JULIE DEPARDIEU, LUDIVINE DE CHASTENET
DAVID TALBOT, CLAIRE OLIER, CORENTIN CALMÉ
« MAINTENANT ON PEUT DIRE QU’ON A LA MÊME VERSION DE L’HISTOIRE ? »
Eva et Thomas passent leurs vacances dans une station de ski. En haut des pistes, une avalanche se déclenche. Moment terrifiant. Mais la catastrophe s’arrête à quelques mètres. Aucun dommage visible. Pourtant, l’événement fissure le couple quand on interprète les réactions de chacun face au danger. L’univers familial est ébranlé et les amis se déchirent. La lâcheté, la peur et la honte font main basse sur les meilleures intentions. Le Scandinave Ruben Östlund réalise The Square, Palme d’or 2017. Son quatrième film, Snow Therapy, obtient le prix du jury à Cannes en 2012 et représente la Suède aux Oscars. Écrivaine, productrice et directrice de théâtre, Salomé Lelouch orchestre un huis clos grinçant, épopée intime et alpine, où les failles des individus se révèlent et les poussent au bord du précipice.
19 – 24 AVRIL, 20H30
SAMEDI 23 ET DIMANCHE 24 AVRIL, 15H ET 20H30
SALLE RENAUD-BARRAULT
QUEEN BLOOD
CHORÉGRAPHIE OUSMANE SY
AVEC EN ALTERNANCE ALLAUNÉ BLEGBO, MEGAN DEPREZ
VALENTINA DRAGOTTA, DOMINIQUE ELENGA, NADIA GABRIELI KALATI
LINDA HAYFORD, NADIAH IDRIS, ANAÏS IMBERT-CLÉRY
ODILE LACIDES, CYNTHIA LACORDELLE, MWENDWA MARCHAND
AUDREY MINKO, STÉPHANIE PARUTA
« VERS UNE GRANDE FÊTE DE LA FÉMINITÉ, SUBIE OU ASSUMÉE ! »
D’abord dans l’ombre, sept danseuses jouent des codes masculins du hip-hop, puis s’émancipent, apparaissent dans la lumière, libres et fières. Énergie de lionnes, elles rayonnent sur des morceaux de house music, interprètes virtuoses d’une danse née dans les clubs new-yorkais. Rythme africain et esprit clubbing, cette danse flirte avec la grâce aérienne d’une technicité d’exception et la liberté d’une street dance pulsionnelle. D’origine malienne et sénégalaise, Ousmane « Babson » Sy, champion du monde et figure phare du mouvement hip-hop en France et à l’étranger, est décédé en décembre 2020, il avait quarante-cinq ans. Dans cette oeuvre, sept femmes pulsent leur énergie folle dans un hommage à toutes les féminités. Une tempête de liberté.
3 – 7 MAI, 20H30
SALLE RENAUD-BARRAULT
L’HOMME QUI DORMAIT SOUS MON LIT
TEXTE, MUSIQUES ET MISE EN SCÈNE PIERRE NOTTE
AVEC MURIEL GAUDIN, SILVIE LAGUNA, CLYDE YEGUETE
« ON NE POUSSE PAS LES GENS PAR LA FENÊTRE, ON LES INCITE – NUANCE. »
Dernier étage d’un studio étriqué, le réfugié cherche sa place, la trouve sous un sommier, y cultive son potager. La propriétaire lui indique où sont rangées les lames de rasoir, prépare la mort-aux-rats. Car dans ce pays-ci, dystopie lucide, quand on héberge un migrant, on touche une allocation, et s’il se suicide, une prime supplémentaire. Une médiatrice, Madame Europe elle-même, tente d’apaiser le tout. Sans décor ni accessoires, trois comédiens incarnent les entités monstrueuses d’une fantaisie macabre. Auteur associé au Rond-Point depuis 2009, Pierre Notte dresse l’état d’un monde où un bon migrant est un migrant qui s’élimine de lui-même, sans engager la responsabilité de la France ou de l’Allemagne. Mais on compatit, on n’est pas des chiens. Ici, tout finit bien. Il faut bien danser, après avoir ri tant bien que mal du désastre.
10 MAI – 4 JUIN, 18H30
RELÂCHE LES LUNDIS ET LES 15, 17 ET 26 MAI – SALLE JEAN TARDIEU
SKYLIGHT
DE DAVID HARE
MISE EN SCÈNE CLAUDIA STAVISKY
AVEC MARIE VIALLE, PATRICK CATALIFO
SACHA RIBEIRO
« IL N’Y A PAS DE PAIX EN TOI. JE LE SAIS. »
Lui, père de famille et homme d’affaires, cinquantaine à Rolex, belle ascension sociale, a un fils qui ne le supporte plus. Elle, jeune professeure idéaliste, vit dans la banlieue nord de Londres, enseigne à des gamins dans les quartiers laissés pour compte. Ces deux adultes se sont aimés, puis séparés. Ils se retrouvent. Tout les oppose, et ils s’affrontent, le temps d’une nuit. Combat de fauves, ils argumentent, entrechoquent leurs certitudes et leurs convictions. La réussite de l’un, l’engagement de l’autre. Mais qui a grandi, qui a gâché ? La lutte, vive et enflammée, explose sous le regard d’un enfant qui ne sait plus où se mettre. Claudia Stavisky, directrice du Théâtre des Célestins de Lyon, orchestre la langue acérée du Britannique David Hare, portraitiste féroce d’une société sous haute tension.
11 – 15 MAI, 20H30 / 18 – 29 MAI, 21H
DIMANCHE, 15H – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 26 MAI
SALLE RENAUD-BARRAULT
JE SUIS UNE FILLE SANS HISTOIRE
SEULE EN SCÈNE DE ET AVEC ALICE ZENITER
« UNE DIFFÉRENCE FONDAMENTALE ENTRE LA FICTION ET LE MENSONGE ? »
Seule en scène, la performeuse et conférencière démonte les histoires et leur construction. Fictions, histoires d’amour, autobiographies, découvertes scientifiques… Que met-on en lumière quand on met sa vie, son imaginaire ou le monde en récit ? Quand et où sont-elles nées, les histoires ? Alice Zeniter remonte à l’origine des épopées, mythes fondateurs, pour questionner nos rapports aux fictions, contes de fées versus fake news et storytelling. Prix du Livre Inter pour Sombre Dimanche, prix Renaudot des lycéens en 2015 pour Juste avant l’oubli, ou prix du Monde et prix Goncourt des lycéens pour L’Art de perdre en 2017, Alice Zeniter se met en scène elle-même sous le regard complice de l’acrobate Matthieu Gary. Avec malice et rigueur, elle se lance dans un libre cours d’initiation à la sémiologie et à la narratologie.
11 – 29 MAI, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 26 MAI
SALLE ROLAND TOPOR
TOUS LES MARINS SONT DES CHANTEURS
UNE CONFÉRENCE CHANTÉE DE ET AVEC GÉRARD MORDILLAT*
FRANÇOIS MOREL, ANTOINE SAHLER, AMOS MAH
CHANSONS YVES-MARIE LE GUILVINEC
*EN ALTERNANCE AVEC ROMAIN LEMIRE
« ON REVIENT TOUS À L’ESPÉRANCE. »
François Morel entonne les chants d’un navigateur disparu en mer en 1900. Retour aux sources : le théâtre redevient chalutier et ses chanteurs marins. Poète inconnu natif de Trigavou, près de Saint-Malo, Yves-Marie Le Guilvinec disparaît à trente ans. Il laisse à la postérité des poèmes tracés au calva, des lettres imbibées de tafia, et une existence d’oublié océanique. Gérard Mordillat et François Morel s’attachent à compléter l’ensemble, ils recousent les filets de pêche, recomposent avec Antoine Sahler les musiques disparues. Ensemble, ils prennent le large et à bras-le-corps ce portrait de fantôme, réhabilitent à contre-courant une poésie joyeuse et populaire, dans un hymne à l’ivresse de l’air salé, à la liberté et aux excès.
17 – 29 MAI, 18H30 / 31 MAI – 3 JUILLET, 21H
DIMANCHE, 15H – LES DIMANCHES 22 ET 29 MAI, 18H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LE 26 MAI
SALLE RENAUD-BARRAULT
TOUT MON AMOUR
DE LAURENT MAUVIGNIER
MISE EN SCÈNE ARNAUD MEUNIER
COLLABORATION ARTISTIQUE ELSA IMBERT
AVEC ANNE BROCHET, ROMAIN FAUROUX, AMBRE FEBVRE
JEAN-FRANÇOIS LAPALUS, PHILIPPE TORRETON
« JE ME SOUVIENS DES MARQUES QUE MES DENTS ONT FAIT DEDANS SA PEAU. »
Le père et la mère se retrouvent aux prises avec leurs mensonges, leurs silences. Dix ans plus tôt, leur petite fille disparaissait. À l’heure d’un nouveau deuil, dans la maison du grand-père, tout le monde se retrouve et s’affronte quand une mystérieuse adolescente de seize ans prétend être la fillette disparue. Au
Rond-Point, il a mis en scène Le Problème ; Chapitres de la chute, Saga des Lehman
Brothers ; Je crois en un seul dieu et J’ai pris mon père sur mes épaules. Arnaud Meunier, nouveau directeur de la MC2: Maison de la Culture de Grenoble et artiste fidèle au Rond-Point, orchestre ici un polar métaphysique traversé d’une envoûtante émotion. Prix Wepler, prix du Livre Inter, prix Fnac, prix Émile Augier de l’Académie française, Laurent Mauvignier fait dialoguer dans Tout mon amour fantômes et vivants.
Il poursuit une exploration des intimités fissurées par les secrets et les non-dits.
17 MAI – 5 JUIN, 21H
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS ET LES 22 ET 26 MAI – SALLE JEAN TARDIEU
20 ANS DE LIBERTÉ !
LE BATEAU PIRATE DU ROND-POINT FÊTE SES VINGT ANS !
Après 20 ans de traversées loin des océans tièdes de la bien-pensance, le Théâtre du Rond-Point, ivre de créations, d’audaces joyeuses, de rires de résistance et d’amitiés complices, fêtera en ses trois salles, son restaurant et ses jardins, ses artistes, son public et son équipe. Tenue de soirée exigée : « La joie d’être soi ! »
Avant ça, Jean-Michel Ribes met en scène Jean-Claude Grumberg à la
Comédie-Française, crée Palace ou Merci Bernard, réalise plusieurs films,
quand ses pièces sont jouées et traduites dans le monde entier. Mais en 2002, c’est le Théâtre du Rond-Point qu’il assiège avec un projet révolutionnaire : créer quarante spectacles par an de créateurs et créatrices vivants. Et ça fait vingt ans que ça dure…
20 ans de liberté !, un livre retraçant l’aventure du Rond-Point à l’ère de
Jean-Michel Ribes hors des morales définitives, paraîtra ce jour-là !
LUNDI 13 JUIN
DANS TOUT LE THÉÂTRE
DÉSOBÉIR
CONCEPTION ET MISE EN SCÈNE JULIE BERÈS
DRAMATURGIE KEVIN KEISS
TEXTE JULIE BERÈS, KEVIN KEISS, ALICE ZENITER
AVEC AVA BAYA, LOU-ADRIANA BOUZIOUANE, CHARMINE FARIBORZI, SÉPHORA PONDI
EN ALTERNANCE AVEC SONIA BEL HADJ BRAHIM, DÉBORAH DOZOUL, BÉNICIA MAKENGELE
« LE BONHEUR, IL FAUT QUE JE LE CONSUME ! »
Fête vibrante d’une émancipation féminine, quatre jeunes femmes épinglent le patriarcat de toutes les cultures mêlées, les injonctions religieuses, la misogynie et autres violences urbaines. Leurs familles sont originaires du Maroc, d’Iran, du Cameroun, de Turquie. Mais ici et maintenant, elles font le choix de la désobéissance. Prises de conscience et révoltes communes, elles dansent aujourd’hui, libres, joyeuses et guerrières. En 2017, la metteuse en scène Julie Berès et ses coauteurs Kevin Keiss et Alice Zeniter collectent les témoignages de quatre-vingts femmes, en assurent le montage et le livrent en pâture aux quatre comédiennes qui s’en mêlent. Spectacle culte aux corps libres, aux paroles brûlantes d’insolence, Désobéir met en cendres les stéréotypes, célèbre une France neuve, jeune, féminine et multiculturelle, sans tabou.
15 JUIN – 2 JUILLET, 20H30
DIMANCHE, 15H30 – RELÂCHE LES LUNDIS – SALLE JEAN TARDIEU
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