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Julie Brochen monte Dom Juan avec les élèves du TNS

Agenda, Strasbourg, Théâtre

Mexianu Medenou (Dom Juan) et Ivan Hérisson (Sganarelle) - Photo de répétition de Franck Beloncle

Dom Juan est, pour moi, avant tout, un insoumis. Son héritage, c’est le devoir de calquer sa conduite et sa pensée aux normes de son temps — ce à quoi il va se refuser obstinément, jusqu’à la mort. Dom Juan est jeune, entier, borné dans sa position qui consiste justement à « dépasser les bornes ». Cela me fait penser à une phrase de Brecht : « On dit d’un  fleuve emportant tout qu’il est violent, mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent. » Ainsi, Dom Juan peut paraître « inexcusable » jusqu’à l’arrivée de Dom Louis, son père. C’est une confrontation d’une violence inouïe. Dans cette scène, Dom Juan perd complètement l’usage de la rhétorique.  

Quel est l’espace de liberté pour Dom Juan ? Tout semble avoir été fait avant lui. Tout le renvoie à une « perfection » dans laquelle il devrait avoir la chance de s’inscrire, et son chemin autant que ses habits devraient être la gageure d’une continuité. Mais il se refuse à cet héritage sans espace, et prend le parti du présent, du mouvement. Au blanc, il oppose le noir, au noir, le blanc. Il cultive un besoin de confrontation maladif avec tout ce qui semble « établi ». Il est jeune, et veut trouver « sa » place, et ne pas seulement être un portrait figé dans une époque qu’il juge hypocrite et statufiée dans des comportements et des postures stériles. Molière, quand il écrit Dom Juan, sort de Tartuffe, pièce interdite. Il sait ce que sont les relations d’influence et de pouvoir. On le sent habité par la colère, le dégoût du « bien pensant » et de la censure. Ce n’est pas un hasard si les premiers mots de la pièce font l’éloge du tabac : son usage avait été condamné par Louis XIII et les dévots, et en 1642 le pape l’avait interdit (la fumée sortant du nez et de la bouche le faisant s’apparenter à la figure du diable). Molière utilise Sganarelle et l’écran de la « comédie » pour se jouer de la sottise des apparences et de l’hypocrisie. Dans la scène où Sganarelle est déguisé en médecin, il montre que c’est « l’habit qui fait le moine » ; il s’en amuse autant qu’il le déplore. Extrait de la note d’intention de Julie Brochen d’après dossier de presse.  

Dom Juan 

De Molière 

Mise en scène Julie Brochen 

Lumières Olivier Oudiou • Scénographie Julie Brochen et Marc Puttaert • Costumes Thibault Welchlin • Maquillages, coiffures Catherine Nicolas • Direction musicale et vocale Françoise Rondeleux, Loïc Herr • Piano Nikola Takov • Assistanat à la mise en scène Amélie Énon 

Avec 

Muriel Inès Amat* Elvire, femme de Dom Juan 

Christophe Bouisse Dom Alonse, frère d’Elvire 

Fred Cacheux* Dom Carlos, frère d’Elvire 

Jeanne Cohendy Charlotte, paysanne 

Hugues de la Salle Monsieur Dimanche, marchand 

Marie Desgranges* Mathurine, paysanne 

David Martins* La Ramée ; Gros Lucas ; Franscisque, pauvre 

Antoine Hamel Pierrot, paysan 

Ivan Hérisson* Sganarelle, valet de Dom Juan 

Mexianu Medenou Dom Juan, fils de Dom Louis 

Cécile Péricone* Gusman ; Une suivante d’Elvire ; La Statue du Commandeur 

André Pomarat Dom Louis, père de Dom Juan 

et Amélie Enon (Suivante), Nikola Takov (piano) 

Production 

Théâtre National de Strasbourg 

TNS Strasbourg 

Salle Koltès 

Du mercredi 3 au samedi 13 octobre 2012 

Du mardi au samedi à 20h, dimanche 7 à 16h 

Relâche lundi 8 

5 mars 2011/par Dossier de presse
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2 réponses
  1. FREYDIER
    FREYDIER dit :
    21 mars 2011 à 17 h 15 min

    Bonjour, et merci pour ce moment exceptionnel! Tout était bien: les acteurs, la lumière, les costumes, et la musique! Je serais très heureuse de connaître le nom du compositeur et de la partition qu’interprétait Loic Herr, pourriez-vous me renseigner? Cordialement, Dominique Freydier

    Répondre
  2. Sabean
    Sabean dit :
    29 mars 2011 à 17 h 38 min

    Requiem de Mozart en ré mineur et des extraits de musique religieuse de Monteverdi …

    Répondre

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