Y aura-t-il des comédies musicales à Noël ?

42nd Street photo Marie-Noëlle Rober

Entre report et incertitude, les amateurs de « musical » risquent de vivre une année sans. Beaucoup de productions prévues pour la rentrée de septembre sont reportées en 2021.

Broadway comme le West end de Londres ont déjà annoncé la couleur : pas de reprise avant le début de l’année 2021. Crise sanitaire oblige, les spectacles, en grande majorité des musicals, feront relâche encore quelques mois. Du côté de New York, l’équation est multiple. Il y a bien sûr les risques liés à la Pandémie et le versant économique. Jouer en respectant la distanciation sociale (c’est-à-dire en condamnant des sièges) équivaut à accumuler des pertes. De plus les touristes de passage du côté de Broadway risquent de manquer à l’appel un moment encore. Certaines productions ont déjà déposé les armes comme le Frozen grosse machine Disney.

A Londres les producteurs parient sur une réouverture au mieux en janvier. Sans doute avec des spectacles en continuation comme Hamilton. Et Paris ? c’est encore flou. Mais les reports s’accumulent. Starmania avec sa dream team, Thomas Jolly et Sidi Larbi Cherkaoui, est repoussé d’un an. Ce sera donc pour novembre 2021. L’enjeu est de taille pour les producteurs avec déjà 100 000 billets vendus. Le Roi lion qui devait signer son grand retour sur la scène de Mogador est lui calé sur le mois de mars 2021. Là encore la série démarrait bien avec 70 000 fauteuils écoulés dès le lancement de la location. Avec le confinement, les choix de casting ont pris du retard rendant impossible une ouverture à l’automne.

Du côté des Producteurs, autre locomotive de la rentrée, avec Alexis Michalik à la mise en scène, ce sera au mieux au printemps 21. Sans certitude. Du côté de Marigny aucune production n’est prévue sur l’automne puisque la Comédie Française squatte le lieu. Enfin le Châtelet maintient pour l’instant les représentations de 42nd Street pour la fin d’année 2020. Mais avec une distribution anglo-saxonne, un doute persiste quant au planning des répétitions et la venue de certains artistes étrangers. Des créations vont peut-être bénéficier de ces défections à la pelle : on pense à Charlie et la Chocolaterie (dès septembre au Théâtre du Gymnase) ou Noé avec un chapiteau implanté du côté de l’hippodrome de Longchamp (dès la fin novembre). On l’aura compris, 2020 ne sera pas une année en-chantée.