Dix-sept ans ça se fête. Il est 20h23, la famille est réunie, moderne, admirable, sublime, vertueuse, noble et respectable. Parfaite. On chante dans le désordre, on se fait servir, on maîtrise les échanges ; une politesse maladroite toute prête à chaque fois de s’effondrer. Il faut dîner dehors mais l’orage approche. Alors quoi ? Quel déraillement véritablement terrible pourrait mettre à bas cette hypocrisie ? Un renversement et l’intérieur pourra peut-être rugir, danser, chanter, dévorer…
Qu’est-ce que la normalité ? Quels en sont les codes ? Poussée à son paroxysme, la normalité n’est-elle pas pure folie ? Qu’existe-t-il sous la surface construite par les injonctions dictées par la société ?Le premier lieu où se définit ce système de codes et de normes n’est autre que la famille, qui dans sa version classique est garante d’un certain ordre, « La première prison » disait Foucault. Il y a une hiérarchie de la famille dans l’importance des places que chacun occupe. Par le langage, l’éducation, le corps, le regard, les parents élèvent les enfants selon un long processus reproduit de génération en génération. Questionner la famille revient à questionner la société et vice-versa. Cette création, de par sa recherche avancée sur le langage et la communication, ira puiser dans plusieurs tentatives d’expressions, dans plusieurs manières de se faire entendre/comprendre, par le biais de différentes disciplines : les mots, la danse, la musique, la vidéo. Le portrait dressé de cette famille est plus largement un regard sur le monde, sur notre société. Dans ces temps de conflits, d’un monde régit par les médias, les multinationales et autres GAFA, d’ultra-consommation, les identités se multiplient et se perdent pour finir par se ressembler toutes. Comment en est-on arrivé là ? À cet état où la sincérité et la sensibilité sont des faiblesses, où l’on fait des burn-outs, où les jeunes femmes ont envie de poser avec des vrais flingues parce que c’est cool, où nos modes de pensée s’adaptent à la réalité des télé-réalités ?
Et les lions gueulent la mort ouverte
Écriture et mise en scène : Thomas Bouyou
Avec : Mélanie Charvy, Valérie Marti, Marina Monmirel, Loris Reynaert, Philippe Risler
Création lumières et scénographie : Orazio Trotta
Création sonore : Timothée Langlois
Création vidéo : Ozal Emier
Création costumes : Irène RebetéProduction : Compagnie TOTEM Récidive
Co-production : EBMK – Scène conventionnée de Metz, Anis gras – Le lieu de l’autre
Soutiens : Département du Val-de-Marne, Ville de Vitry-sur-Seine, Centre Culturel de Vitry, Théâtre El Duende, ACTISCE – Ville de Paris, Festival Traits d’Union, Fabrique Artistique – La Saillante, Gare au Théâtre, Compagnie Les Entichés, Théâtre du Réflexe, Espace Culturel La Source Bleue.EBMK scène conventionnée d’intérêt national Art & Création à Metz
Jeudi 24 mars 2022 à 18H00
Vendredi 25 mars 2022 à 14H00 et 20H00
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