Lorsque Mara Dobresco m’a proposé de travailler à partir d’un corpus musical précis qu’elle associait au Journal en miettes de Ionesco et à un recueil de Poèmes de Sorescu qu’elle trimballe avec elle depuis son adolescence roumaine, s’est rapidement dessinée la figure d’un homme étrange, insomniaque, hanté par l’oubli et la volonté de partir sur les traces de l’enfance et des instants de grâce de l’existence.
J’ai instantanément su que Denis Lavant devait interpréter cet homme blessé, à la recherche de la joie. Une partition a alors pu commencer à émerger dans laquelle les notes se font parfois récit et les mots deviennent musique.
Cet homme cherche un sommeil et un rêve impossibles, il tourne en rond autour de son lit à barreaux, lit d’enfant ou prison, cerné par un piano noir et les chaises vides sur lesquelles les deux percussionnistes se sont installées.
Recueillant patiemment les éclats de sa vie dispersés aux quatre coins de la mansarde de sa vie, il part en quête de la grâce.
Note d’intention de Volodia Serre
Il faut donc que vous fassiez un rêve
D’après Journal en miettes d’Eugène Ionesco et Poèmes de Marin Sorescu
Mise en scène : Volodia Serre
Avec : Denis LavantThéâtre Lucernaire
du mercredi 15 au samedi 18 janvier 2020
à 21h, dimanche 19 janvier à 18h
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