Une nouvelle version de South Pacific provoque à chaque fois, aux USA, une véritable onde de choc. L’œuvre est inscrite dans la culture américaine au même titre que la Fête Nationale «Independence Day». Rien d’étonnant : c’est une œuvre réussie, magistralement écrite par les deux représentants les plus connus de l’Âge d’Or de la comédie musicale, Rodgers & Hammerstein. Et qui va directement aux tréfonds de la sensibilité américaine : la fibre patriotique.
Pour nous Européens, les épisodes de la Guerre du Pacifique Sud sont évidemment moins inscrits dans notre mémoire collective que ceux qui se sont déroulés en Europe, et en Afrique du Nord. Sauf les bombardements des Japonais à Hawaï en décembre 1941, et qui firent entrer les Américains dans le conflit.
L’œuvre a été créée à Broadway en 1949, seulement 4 ans après la fin des hostilités. Il s’agissait donc de ne ne pas raconter n’importe quoi au public américain. Rodgers et Hammerstein ont donc travaillé avec James Michener, auteur des Contes du Pacific Sud, et qui était un «romancier chroniqueur». Ainsi les auteurs se sont assurés d’une parfaite véracité historique.
Cette réalité historique, quelle était-elle exactement ? L’action se déroule sur l’île d’Espiritu Santo, située sur l’archipel des Nouvelles Hébrides. C’était un condominium franco-britannique (sous administration de Nouméa) rendu à son indépendance pas avant 1980, et devenu le Vanuatu.
Pendant la seconde Guerre mondiale, en 1940 l’ensemble de l’archipel d’abord sous l’emprise du régime de Vichy, devint rapidement allié des USA dès leur entrée en guerre. Il s’agissait d’éviter que tout le Pacifique Sud soit envahi par les Japonais. Ainsi la plupart des Îles proches de la Nouvelle Calédonie devinrent des bases américaines, essentiellement aériennes. Chaque île était sous administration française ou anglaise.
South Pacific
Comédie musicale de Richard Rodgers (1902–1979)
Lyrics d’Oscar Hammerstein II (1895–1960)
Livret d’Oscar Hammerstein II & Joshua Logan (1908–1988)
Adapté du roman Tales of the South Pacific de James
A. Michener, lauréat du Prix Pulitzer
Création : Broadway, Majestic Theatre, 7 avril 1949
Direction musicale Larry Blank
Mise en scène Olivier Bénézech
Assistant à la mise en scène Jean-François Martin
Chorégraphie Johan Nus
Décors Luc Londiveau
Costumes Frédéric Olivier
Lumières Marc-Antoine Vellutini
Nellie Forbush Emma Williams
Bloody Mary Jasmine Roy
Émile de Becque Maxime de Toledo
Joseph Cable Jonathan Winsby
Luther Billis Jérôme Pradon
Professor Thomas Boutilier
Capitaine Georges Brackett Sinan Bertrand
Commandant William Harbison Scott Emerson
Stewpot Adam Alexander
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Toulon
Production de l’Opéra de ToulonOpéra de Toulon
2020
du 25 au 29 mars 2022
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