Suites absentes est une variation chorégraphique de Pierre Rigal en compagnie d’un piano mécanique qui joue seul et de manière autonome, une musique de Jean-Sébastien Bach. Cette configuration est une manière particulière de porter une pensée vers le pianiste, et par extension vers le compositeur, qui par définition, ne prennent pas part à cet événement. Cette absence devient le support imaginaire et subjectif d’un récit consacré à la musique et à sa manière de remplir intégralement la vie des hommes. Et cette subjectivité révèle aussi peu à peu les confidences de ce personnage mystérieux, seul face à un piano.
Sur scène, un piano à queue accueille le public qui s’installe dans le gradin du théâtre.
Un homme arrive des coulisses, il fait face quelques instants à l’objet qui lui aussi, semble le regarder. L’homme vêtu d’un costume queue de pie noir, se tourne vers le public et salue. Puis il se dirige vers le piano. Il s’assoie sur le tabouret et se concentre quelques secondes. Il soulève et suspend ses bras, ses mains surplombent le clavier. Mais avant que ses doigts n’atteignent leur cible, le piano se met à jouer tout seul. Les touches noires et blanches s’enfoncent d’elles mêmes, les marteaux frappent les cordes. Le piano joue tout seul une suite de Jean-Sébastien Bach.
Pierre Rigal / 28 avril 2017
Suites absentes
Musique de Jean-Sébastien Bach interprétée par François Dumont pour un piano Yamaha Disklavier.
Création le 25 septembre 2017 à Saint Pierre des Cuisines à Toulouse dans le cadre du festival international Piano aux JacobinsProduction compagnie dernière minute / Piano aux Jacobins
avec le soutien de Yamaha Musique Europe
La compagnie dernière minute est subventionnée au titre de l’aide au conventionnement par le Ministère de la Culture et de la Communication / Préfecture de la Région Occitanie, la Région Occitanie et la Ville de Toulouse.Bobigny – MC93 du 11 > 15 mars 2020
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