Un mois pour tout reprendre à zéro par l’alchimiste Johann Le Guillerm, tout reprendre à zéro pour repenser le monde par soi-même.
C’est une des personnalités les plus singulières du cirque contemporain qui travaille aux confins du genre depuis près de 20 ans. Aujourd’hui artiste chercheur, Johann Le Guillerm fabrique une œuvre singulière où la poésie se frotte à l’incongru. Il dompte des bassines, chevauche d’étranges chimères, provoque des équilibres instables, expérimente des turbulences atmosphériques. En 2001, il a entamé une vaste recherche nommée Attraction, une utopie en actes et en œuvres qui résonne comme un Manifeste pour comprendre ce qui nous régit et penser le monde par nous-mêmes. Un monde à réinventer à partir de presque rien, comme il le montre dans son spectacle Le Pas Grand Chose qui nous fait plonger dans des questions aussi essentielles que : Une banane est-elle vraiment ce qu’on prétend qu’elle est ? Qu’y a-t-il derrière un point ? Et si tout n’était que question de point de vue ? Car c’est bien à cela que nous invite le créateur, à une traversée des points de vue pour réélaborer le monde, mieux l’éprouver, le penser, le vivre pour ne pas le subir. Nous voilà plongés au cœur d’un gigantesque laboratoire où s’expérimentent les flux, les équilibres, les énergies, les mouvements, dont on peut suivre l’évolution dans les installations nommées Observatoire, chantier des Imperceptibles, Imaginographes. Et pour poursuivre cet insolite voyage, pendant un mois, il nous ouvre son labo, nous incite à nous saisir des outils qu’il a créés. Nous cherchons à faire parler les signes qui nous entourent, à multiplier les points de vue sur les sons, mettons nos neurones en marche lors de Pourparlers où nous débattrons notamment des contours du monde pour peut-être mettre de l’ordre -le nôtre- dans le désordre du monde.
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