C’est un simple numéro, le concentré d’un espace et d’un temps. C’est une simple adresse, celle de Maria Callas à la fin de sa vie, qui dessine en creux les coordonnées tragiques d’une icône, sa solitude et son abandon de ses dernières années. Créé en 2007, 36, Avenue Georges Mandel est aussi une adresse à Maria Callas ; une manière de convoquer sa présence et de rappeler l’exigence de son art, le chant lyrique, et la force dramatique des figures qu’elle a incarnées – Carmen, Norma ou Tosca. À cette voix qui emplit le plateau, Raimund Hoghe répond par le peu. En cherchant non à ajouter mais à soustraire, il crée une zone fragile où laisser résonner la musique. L’espace éphémère qu’il construit à partir de ses matériaux familiers fonctionne ici comme un trait d’union : entre elle et nous, passé et présent. Entre?2007 et?2018. Disposant des gestes, des vêtements, Raimund Hoghe se laisse guider par cette voix, s’en revêt, se glisse dans le fantôme de cette présence, ouvrant une brèche entre l’ici des corps et l’ailleurs d’un timbre.
36, Avenue Georges Mandel de Raimund Hoghe
Avec Emmanuel Eggermont, Raimund Hoghe, Luca Giacomo Schulte
Conception, chorégraphie, scénographie Raimund Hoghe
Collaboration artistique Luca Giacomo Schulte
Lumière Raimund Hoghe, Amaury Seval
Musique Bellini, Donizetti, Verdi, Spontini, Giordano, Gluck, Massenet, Catalani, Saint-Saëns, Bizet, interprétés par Maria CallasProduction Hoghe & Schulte GbR
Coproduction Ganesa Production-Spring Wave/Festival
des arts contemporains de Séoul (Corée), Festival d’Avignon, Centre national de danse contemporaine d’Angers, Theater im Pumpenhaus Münster
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Science de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Kunststiftung NRW, Kulturamt der Landeshauptstadt Düsseldorf, et pour la 72e édition du Festival d’Avignon : Goethe-Institut (Lyon)
Avec l’aide de agnès b.Festival d’Avignon 2018
Cloître des Célestins
Du 17 au 19 juillet à 21h30
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