Leila se meurt d’Ali Chahrour
Une femme sur une chaise. Leila est pleureuse. Le jeune chorégraphe libanais Ali Chahrour présente pour sa première tournée hors du Liban et la première fois en Île-de-France, cette œuvre poignante, ode chantée et dansée à l’art, au rituel et à la fraternité.
Leila chante ceux qui partent, pour ceux qui restent. Héritière d’une tradition en perdition, elle est celle qui apaise les âmes dans des cérémonies de la séparation. Sa voix rauque est une passerelle entre ici-bas et l’au-delà, l’expression d’une tristesse transcendée par l’art et la religion.
Aérien, Ali Chahrour danse autour d’elle et son corps lesté d’émotions. Elle chante, crie, ulule. Et lui souligne d’un geste la parole psalmodiée jusqu’à la transe. Dans cette lamentation poétique aux morts, héros et martyrs, portée par deux musiciens à l’oud et au tambourin, il est l’enfant de toute mère.
Le chorégraphe, remarqué à Beyrouth dès Fatmeh, sa première création en 2014, travaille avec des interprètes non-professionnels. En révélant ainsi le mouvement ancré dans l’identité arabe, l’authenticité d’une danse contemporaine détachée de tout académisme, il transgresse les codes artistiques et les interdits sociétaux qui peuvent tant figer l’homme.
Leila se meurt
chorégraphie / mise en scène
Ali Chahrour
assistance à la mise en scène
Haera Slim
musique
Ali Hout
Abed kobeissi
interprétation
Ali Chahrour
Leila
dramaturgie
Junaid Sarieddeen
scénographie
Nathalie Harb
lumières
Marco Pinarelli
costumes
Bird on A Wire
Creative Space
son
Fadi Tabbal (Tunefork Studios)
photographie
Nadim Asfar
graphisme
be:kult
vidéo
Johnny Hchaime
communication
be:kult
assistance à la production
Nardeen Karnib
Production
Haera Slim
avec le soutien de l’Institut Français et de Zoudak Theatre CompanyLa Ferme du Buisson
mardi 13 octobre 2015
à 20h45
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